Chirurgie esthétique intime femme

De plus en plus nombreux sont les médecins et sexologues s'inquiétant de l’augmentation constante de la chirurgie intime.
Une nouvelle norme esthétique entraîne selon eux de nouveaux complexes qui n'ont pas lieu d'être.

Pour autant, si l’on peut admettre qu’il existe des excès en la matière, il n’en est pas moins vrai que cette chirurgie intime répond à de vrais besoins pour certaines femmes : besoins physique (mécanique), psychologique et esthétique.


Précisions sur la chirurgie intime

La « chirurgie intime » n’est donc pas qu’une réponse à un nouveau modèle esthétique. On ne doit pas oublier que c’est aussi une solution médicale pour des pathologies souvent difficiles à extérioriser. Le chirurgien doit avoir conscience qu’il n’est pas simple pour une femme de faire part de ses problèmes et de ses souffrances les plus intimes. Si de nos jours ces thèmes sont abordés plus facilement, la honte et la culpabilité enferment encore certaines patientes dans un mutisme destructeur.

Les demandes sont nombreuses chez les femmes gênées par des douleurs lors des rapports sexuels, ou encore lors de la pratique de certains sports, ou simplement la marche à pied, ou encore durant une station assise prolongée.

  • Il est effectivement très désagréable, inconfortable et douloureux, pour une femme ainsi que pour son partenaire, d’être gêné par la présence de petites lèvres de taille importante qui pénètrent dans le vagin au cours des rapports sexuels.
  • Il est parfois nécessaire de répondre à un vrai problème de destruction vulvaire à la suite d’un accident, d’une intervention chirurgicale après une tumeur, ou d’une mutilation ethnique.
  • A la suite d’un accouchement difficile, avec ou sans réalisation d’une épisiotomie, une béance vaginale peut apparaître et perturber la qualité des rapports sexuels.
  • De trop volumineuses petites lèvres peuvent complexer certaines femmes et conduire à une souffrance psychologique.
Tous ces exemples sont d’ordres pathologiques, et ne répondent pas seulement à un besoin esthétique. Il faut donc prendre en compte chaque demande à travers tous ces aspects, si personnels et intimes.

Quel que soit le besoin exprimé par une patiente (problème de taille des petites lèvres, béance vaginale, modelage des grandes lèvres ou reconstruction vulvaire), la consultation a pour objectif d’évaluer les zones à traiter, de rechercher d’autres anomalies associées de la vulve ou de l’orifice vaginal. Dans le cas de reconstruction vulvaire, le praticien doit tenir compte de l’étiologie avant de poser une indication de chirurgie réparatrice. Il est important également de prendre en compte le contexte psychologique dans lequel se situe la patiente par rapport à elle-même et au sein de son couple.

Chaque intervention de « chirurgie intime » est programmée pour résoudre un problème unique et particulier. Certaines opérations peuvent s’effectuer sous anesthésie locale, la réduction des petites lèvres notamment (aussi appelée nymphoplastie), et d’autres, comme la réduction d’une béance vaginale, s’effectuent sous péridurale ou anesthésie générale. Dans tous les cas, la position au cours de l’intervention est peu confortable.

Les sutures s’effectuent avec du fil résorbable qui s’élimine au bout de 8 à 10 jours. Les suites opératoires après une chirurgie intime ne sont habituellement pas douloureuses. Une gêne lors de la marche peut être ressentie durant quelques jours. Une vie sexuelle normale peut être envisagée entre 15 jours et un mois après l’opération, en fonction de l’intervention pratiquée.